10 mai 2011 : la Gauche a-t-elle encore du souffle et de l'ambition ?

Pour ceux qui me connaissent vraiment, on pourrait pardonner à la rigueur que je néglige mon blog depuis le 22 mars...mais que je laisse passer le 10 mai sans donner un peu de la voix...alors là ce serait comme un reniement...et je ne puis donc m'y résoudre. Je viens de regarder le Miterrand de Moati ce soir et le docu qui a suivi et cela a ranimé en moi les ardeurs d'une flamme qui pour être ancienne n'en est pas moins capable encore et pour longtemps de booster bien des projets fous !
Le 10 mai 1981, j'étais un  jeune étudiant en Lettres amoureux, qui après avoir vécu à Vichy (tout un symbole) la révélation sur petit écran du vainqueur des élections, avait filé sur Clermont dans sa vieille Aronde  pour fêter dans la rue et en divers endroits avec sa belle et les copains, la naissance d'un monde nouveau.
30 ans après, quelques mensonges, quelques trahisons et quelques désillusions plus tard, malgré tout, j'éprouve de la fierté pour l'édification pendant les années Miterrand, d'une France juste, sociale, créative... Et à ceux qui ne font toujours pas la différence entre la Gauche et la Droite, je veux dire ceci : la différence est dans la solidarité, dans l'humanisme, dans le respect des différences, dans la solidarité, dans la croissance et dans le tonus d'un pays industriel qui se renouvelle dans le terreau d'une culture deux fois millénaire. Autant d'atouts qui sont actuellement attaqués par des libéraux mercantiles et corrompus par l'appât du gain facile. Non que je ne sois pas capable de libéralisme moi aussi, mais j'ai grandi à l'ombre de la philosophie libérale (que je ne confonds pas avec le libéralisme économique), tout en m'aspergeant régulièrement de philosophie marxiste.... Alors si vous me demandez des preuves de ce que j'avance, très bien : pour la solidarité, et si nous prenions Roselyne Bachelot et son entreprise de liquidation à la chaîne d'hôpitaux et de maternités; pour l'humanisme j'aime à rappeler le projet de Laurent Wauquiez qui considère que les bénéficiaires du RSA devraient en plus du temps passé à leur quête d'emploi, être soumis à des travaux d'intérêts généraux...comme des délinquants (celle-là, même Margaret Tatcher ne l'avait pas imaginée); pour le respect des différences, la palme revient sans conteste et ex-aequo à messieurs Besson et Hortefeux voyagistes dans l'âme et ex-organisateurs un peu zélés de séjours avec allers simples principalement pour les destinations africaines; pour la croissance, là il faut savoir de laquelle on parle je retiendrai le bilan flatteur du Président Sarkozy lui-même qui a, il est vrai, fait croître considérablement le pouvoir d'achat des bénéficiaires du bouclier fiscal; tonus industriel...là il y a plusieurs candidats à la palme, mais je retiendrai Christine Lagarde, qui n'arrête pas de prévoir une sortie de crise imminente depuis un an, le pire c'est que je la crois techniquement compétente...on se demande ce que ça donnerait si elle avait le niveau de certains autres ministres auxquels vous pensez, n'est-ce pas ? ceci-dit, elle challenge avec le président  qui vend tellement de Rafales aux Brésiliens que le Carnaval de Rio va devenir un meeting aérien...; par contre en termes de culture, je suis peut-être injuste...c'est vrai quoi, le sarkozysme aura beaucoup encouragé des poètes, chanteurs et hommes et femmes d'esprit dont l'oeuvre marquera longtemps les mémoires : Bigard, Didier Barbelivien, Mireille Mathieu, Carla Bruni, Mireille Mathieu, Roger Hanin, Arthur, Steevy, Didier Barbelivien, Bigard, Mireille Mathieu, Didier...bref, je ne peux pas citer toutes ces stars tant il y en aurait ! Il faut avouer qu'avec un président qui fait une fixation su la Princesse de Clève, on attendait un quinquennat relevé, on n'est pas déçu !

J'espère qu'après ces années noires pour la Nation, en 2012, nous serons une majorité à donner à la Gauche la chance d'écrire la suite de l'histoire et d'essayer de rebâtir ce que 5 années de déclin auront détruit. Et que l'on ne vienne pas me parler des difficultés de la crise, les socialistes en ont connu aussi et laissé un bilan après Jospin qu'on aimerait bien retrouver de nos jours ! Maintenant il nous appartient d'être moteur dans cette bataille...alors oui je veux y croire, la gauche a toujours du souffle et de l'ambition...et dans les moments difficiles, quand vous n'aurez pas le moral, pour vous requinquer pensez à JF Copet au point presse de l'UMP, en train d'expliquer qu'il est fier du bilan du quinquennat avec Plic et Ploc de chaque côté qui dodelinent de la tête avec un aire entendu (ça rappelle les plages arrière de 403 dans les années 60)...c'est ma thérapie contre la morosité et ça marche !

PS : Je suis quand même heureux qu'entre deux déclarations sur les musulmans qui prient dans la rue et la scandaleuse augmentation du prix de la viande Hallal dans les fast-food, le Ministre Guéant ait rétabli la police de proximité...oh mince pardon, c'est interdit de l'appeler comme ça...ça fait socialo-jospinien,  j'me souvenait plus m'sieur l'agent !

Une comparaison à travers les siècles maintenant !

Ce texte rédigé par Victor Hugo, pamplétaire attitré de Napoléon III n'est pas sans me rappeler...vous allez trouver !

" Que peut-il ? Tout. Qu’a-t-il fait ? Rien. Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l’Europe peut-être. Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire. Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! Cette roue tourne à vide. L’homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux. Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise. On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l’insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers l’absurde, d’un homme médiocre échappé ".
Victor HUGO, extrait de " Napoléon, le petit ", réédité chez Actes Sud. N.B. : Victor Hugo parle ici de Louis-Napoléon Bonaparte (Napoléon III).
A qui pensiez-vous ?

Mea culpa mea numerica culpa !

C'était un sujet qui m'opposait régulièrement à mes grands enfants : les ordinateurs, blackberry, messageries et  autres réseaux sociaux ne sont-ils pas des marches pourries, dans le long escalier qu'emprunte l'Humanité pour s'élever ? 
Que de temps passé en effet à taper sur un clavier et à "cliquer sur le mulot" comme dirait quelqu'un, pour inscrire en caractères périssables, des mots si vite écrits...si vite oubliés...à des correspondants connus, aperçus, perdus de vue ou durablement anonymes. Ce n'est pas faute, pourtant, de passer toutes mes saintes journées , à écrire et répondre à des mails, à remplir des tableaux de bord, à expédier et à recevoir des liens qui saucissonnent notre vaste planète entrepreneuriale en une infinité de galaxies aux codes et aux rites si particuliers.
Oui j'aurais du comprendre qu'il ne servait à rien de pester et de maugréer contre cette planète numérique...on est bel et bien dedans !
Et voillà que maintenant "la toile" a une révolution-éclair à son actif avec le départ à la sauvette de Ben Ali ! Merci Facebook, Twitter et bien d'autres encore ! J'aurais du comprendre il y a quelques années en voyant les émeutes iraniennes traverser, via internet, les herses islamistes dressées par les barbus intégristes ! 
Mais là je dois dire chapeau ! Et même viva ! hourra ! Olé ! et bien d'autres choses encore. D'ailleurs les événements tunisiens, ont coupé le sifflet, si loquace habituellement, de notre "bling bling leader" et des ses amis du Fouquet's pendant au moins quatre jours ! ça commençait  même à ressembler à la "France normale"... celle d'avant le drame électoral et républicain de 2007 ! C'est vrai il y avait bien eu les offres de service de MAM toujours prête "à se mettre en quatre" dès qu'il faut remettre un peu d'ordre...mais enfin, c'était tellement grotesque et décalé que ça avait presque égayé cette atmosphère de "risorgimento"...un peu comme si le gouvernement se mettait à faire des gags sur lui-même sans l'aide de Porte ou Guillon !
Bref, je sors donc de ma réserve pour me réjouir finalement de ce que l'ordinateur et ses appendices numériques nous apportent. Promis les enfants, votre père a quitté le côté obscur de la force pour vous rejoindre en 2011...la preuve, je suis sur Facebook !


Numeric'Yves

La dérisoire embardée de Manuel Valls

Se poser la question de déverrouiller ou pas les 35 heures en écho aux propositions de Nicolas Sarkozy pourrait prêter à sourire si une fois de plus l'aile droite du PS n'était pas en train de diviser inutilement ce parti déjà suffisamment éprouvé par les querelles d'ego. L'expérience Segolène n'aura donc pas suffit ? Si Monsieur Valls cherche un regain de notoriété, qu'il nous surprenne pour une fois, en démontrant, par exemple, que ce n'est pas le hasard qui l'a mené à gauche.
Sur le fond la position dogmatique du Président et de son "ami providentiel" ne tient pas une minute...nous nous battrions avec une problématique de plein emploi, la question se poserait peut-être, mais on ne voit pas actuellement en quoi le "travailler plus" avec les mêmes emplois pourrait constituer une solution miracle alors qu'on délivre actuellement le constat d'échec des expériences lancées depuis 2007. Il faut surtout créer d'autres emplois...et dans ce domaine "les génies qui nous gouvernent" sont aussi mobiles que des bernacles sur un rocher ! Ce même rocher sur lequel le nouvel ami du président vient de faire une embardée !
Ouille ça fait mal !

Bonne année et bonnes résolutions !

2011 se présente à nous comme le premier jalon d'une décennie aux années alignées sur la route de 2020, comme une belle rangée de peupliers!
Voilà qui donne envie bien sûr, de mettre les actes en perspective et de se risquer à quelques bonnes résolutions. Parmi celles-ci, je souhaite faire figurer en bonne place l'alimentation régulière de ce blog un peu politique, beaucoup impertinent et résolument engagé en faveur de l'humanisme...cette valeur dont les Roms, les travailleurs précaires et les néo-Français (pour parler des immigrés respectueusement, à la manière nos amis québecois) aimeraient bien goûter la recette française, sans qu'elle passe dans les cuisines malodorantes de certains ministères!
Il se produit toujours quelque chose de neuf au début d'une décennie et le temps s'accélère à tel point que ce constat s'applique notamment aux choses que l'on croyait immuables : en 1981 pour la première fois la 5ème république voit un président socialiste...sans que les chars russes annoncés par une droite vermoulue défilent dans Paris, pour les années 90 ce sera la chute du mur de Berlin et l'effet domino sur les pays du Pacte de Varsovie, en 2001 deux avions dans les tours jumelles du World Trade Center ont fait découvrir à nos sociétés occidentales une nouvelle dimension dans l'horreur, en réponse (imbécile, fanatique et aveugle) à d'autres horreurs que nous feignions de ne pas voir...Souhaitons que si bouleversement il y a en 2011, celui-ci sera positif...pour ma part, j'appelle de mes voeux, dès 2012 une gouvernance plus moderne, plus décente et plus efficiente à la tête de notre pays, si éprouvé par une régression sociale sans précédent depuis 36 ! (la crise a bon dos !)

Yves Hernandez