On demande justice pour Wissam !

Samedi 14 janvier, une  marche silencieuse pour Wissam El Yamni, avait lieu à Clermont Ferrand
Wissam El -Yamni...n'oubliez pas ce nom ! Ce jeune homme est mort désormais. Son attitude, peut-être provocatrice, sûrement irréfléchie a eu des conséquences qui pousserait chaque père, chaque mère, à considérer que désormais les soirs de fêtes, il faut qu’ils tremblent pour leurs enfants…car de plus en plus souvent « jeunesse se passe »…mais pas au sens où l’entend habituellement le dicton. Si l’on en croit ce que nous disent certains médias encore indépendants, la nuit du Jour de l'An, Wissam aurait effectivement croisé la route de quelques représentants de « l’Autorité » qui avaient à coeur de prouver qu'ils feraient régner la loi de la République…à tous prix…et le prix payé fut cher effectivement ! C’est vrai qu’avec un ministre qui vole à leur secours avec un zèle qui force l’admiration*, on peut constater qu'ils sont les plus forts. Si ce que l’on rapporte est vrai, ce matin là, ils ont du se coucher harassés par leur longue nuit de travail...c'est vrai que mettre un jeune homme de 30 ans dans l'état où ils semblent avoir laissé Wissam, ça requiert certaines compétences ! N’auraient-ils pas juste oublié qu'ils avaient prêté le serment de protéger leurs concitoyens...et que Wissam était un de leurs concitoyens. C’est juste une question que je pose. Etait-il une menace, ce jeune homme qui avait peu fait parler de lui, issu d'une famille qui n'avait jamais fait parler d'elle ? On pourrait en douter ! L'on pensera peut-être que la plus grande malchance de ce jeune homme est d'avoir rencontré  inopportunément cette nuit là, les relents de misère lamentable, de racisme mal digéré et de rancoeur des faibles, que charrie dans ses remous boueux, la rivière empoisonnée d’un climat électoral sur fond de crise, au terme d’un quinquennat marqué par une recrudessence des violences à la personne. La question est-elle vraiment de savoir si le jeune homme est mort d’une overdose ou des coups qui lui ont été infligés devant témoins ? Oui sans doute pour alléger le fardeau de certaines consciences, s’ils s’avérait que samort a pour origine la drogue prétendument absorbée ! Mais la question de savoir pourquoi il aurait subi un tel passage à tabac sera-t-elle posée, elle ? Et y répondra-t-on ?
La  marche silencieuse du samedi 14 janvier, sobre, digne ...comme la famille de Wissam, s’est déroulée dans le calme et la retenue. Les personnes présentes à cette marche de l'honneur et de la mémoire, cette marche digne du chagrin des mères, des pères, des soeurs, des frères et des amis de ce monde…blancs, noirs, café au lait, français, arabes, juifs ou chinois…ou tout cela à la fois, était un témoignage de la solidarité des Clermontois et de leurs élus, autour de la famille et du quartier. 
Ce silence assourdissant réclamera encore et encore les résultats toujours attendus de l’autopsie de Wissam et un jugement juste et sévère des responsables de cette mort injuste…dussions-nous le ponctuer d’interpellations répétées. Rien ne calmera notre colère froide sinon la justice !


*« Je me garderais d'avoir le moindre avis sur cette question. La seule chose que je voudrais dire, c'est que s'il y a eu une interpellation difficile, ça n'est pas le fait des policiers » Déclaration du Ministre de l’Intérieur.